Magasin -H&M- Centre-ville - Rue Victor Hugo - Niort (Deux-Sèvres) - 2015
Architectes : Hervé Beaudouin et Benoît Engel
La séquence architecturale du 50 au 34b, rue Victor Hugo est composée de 6 types d’architecture assez différents :
de gauche à droite :
Le 50 (parcelle 236)
un immeuble « placard » de proportion haute (R+3), sans modénature architecture presque « rurale » mais probablement la plus ancienne façade de la séquence.
(Traces d’ouvertures à chanfreins en partie arrière).
Le n°48 (parcelle 235)
un petit immeuble (R+2) de style « éclectique », caractérisé par une partie haute très ouvragée avec 3 pinacles et une lucarne ornementée à fenêtres jumelles.
Le n°46 (parcelle 234)
un immeuble étroit et haut (R+3) à 2 travées, avec un toit à la Mansart et une double lucarne.
La façade en pierre est très ornementée : pilastres, linteaux et appuis.
Le n°42/44 (parcelle 233)
l’immeuble « Léon », ancien « grand magasin » à 3 travées et une travée centrale marquée, par un fronton incurvé, support de l’enseigne.
Cet immeuble n’est ni « art nouveau » ni « art déco » mais date de ces époques, avec un style peu marqué, mais caractéristique d’un commerce florissant.
L’implantation du cinéma dans ce bâtiment a altéré plusieurs éléments caractéristiques.
Le n°40 (parcelle 232)
un immeuble (R+2) à 2 travées caractérisé par une verrière ouverte, inclinée vers le cœur d’ïlot.
Le n°34bis et 36 (parcelles BR527 « anciennement 479 »)
un immeuble assez haut (R+3), couvert d’un toit en tuiles canal, dont l’architecture simple est en grande continuité avec les immeubles voisins
(34 et 32) et la majorité des immeubles du quartier.
Principes généraux de réhabilitation et de restauration des façades :
L’objectif était de redonner à la séquence une qualité homogène en conservant les caractères propres à chaque bâtiment.
Cette opération a pour ambition d’être exemplaire.
Le projet architectural est extrêmement attentif à la qualité de restitution de ces façades anciennes, en respectant leurs styles propres et leur matérialités.
Les murs de pierre ont été ravalés, de manière à se rapprocher au mieux de l’aspect et des couleurs d’origine.
Une continuité verticale des piles et pilastres a été recherchée, jusqu’en bas, pour retrouver une correspondance harmonieuse avec la partie haute des façades.
Les altérations, du 1er étage, ont été reprises.
Les menuiseries hétéroclites ont été changées pour des menuiseries en bois peint, en retrouvant le dessin traditionnel des fenêtres du quartier
et de l’époque de construction : fenêtres à 4, 6 ou 8 carreaux, selon la dimension.
Ces menuiseries ont été peintes dans des tons de gris clair.
Les menuiseries des grandes baies des étages ont été revues pour retrouver des fractionnements éventuels et un aspect plus respectueux du style de l’époque.
Aux étages les menuiseries sont en bois.
Les vitrines sont limitées au rez-de-chaussée.
Les vitrines sont au nu intérieur des murs.
Leurs cadres sont en bois ou en métal à profils fins et discrets.
Les enseignes sont positionnées, au dessus des linteaux, sous formes de lettres indépendantes.
Les points lumineux de Roger Narboni ont été nettoyés et conservés en place.