la pierre de récupération I la pierre sciée éclatée I le mur manteau I les claustras de pierre I la pierre banchée I la pierre de taille banchée I béton de site I béton de brique pilée I les fentes sciées
le coffrage sauteur I un mur poids I le bois goudronné I le bois brulé I le bois de châtaignier I le bois de robinier I menuiseries acier en profils pleins I menuiseries mixtes acier / bois
châssis fixes en applique extérieure I fenêtre roulante en tôle pliée I queue d'aronde et papillons I une poignée rustique I muraillage en pierre calées
La pierre banchée
La réalisation de murs en pierre banchée
suit une technique particulière,
inspirée des "bétons du désert" de Frank Lloyd Wright
et adaptée aux pierres calcaires locales.
Frank Lloyd Wright a réalisé 10 bâtiments suivant cette technique,
le projet le plus connu étant TALIESIN OUEST.
Dans nos projets, les pierres utilisées sont des pierres de récupération,
auxquelles on donne une seconde vie.
La technique mise au point pour la pierre banchée
n'autorise pas la vibration du béton, car la vibration
entraînerait le béton sur la face avant des pierres (face vue).
Dans certains projets, pour éviter ce problème, WRIGHT
a utilisé du papier journal ou du sable, pour protéger les pierres.
Nous avons cherché une composition et une consistance du béton
permettant d'éviter ce type de contraintes.
Pour de grande hauteurs, la structure du mur devra être composite.
Dans ce cas, un premier coulage de béton vibré, sert de coffrage
au second coulage en pierre banchée.
Les 2 coulages sont reliés par un ferraillage spécial.
Dans les murs monolithes, les levées sont successives
et le béton est simplement tassé manuellement.
Cette technique s'apparente à la construction en terre.
L'épaisseur des murs devra être suffisante 35 cm au minimum,
plus, suivant la nature et la forme des pierres.
Nous avons réalisé de nombreux projets avec cette technique
car elle est relativement économique.
En 2016, la Biennale de Venise nous a proposé de présenter un de nos projets
dans le pavillon français.
Le choix s'est porté sur la Maison des Habitants de la Gibauderie
à Poitiers, dans la Vienne.
Un morceau de mur a été construit, à Poitiers, par l'entreprise Uniscop.
Mis en caisse, il a été transporté, à Venise en camion puis en bateau,
jusqu' au Pavillon Français.
PRINCIPE CONSTRUCTIF :
Cette technique est relativement simple et ne nécessite pas de compétences particulières.
Elle peut être réalisée en auto-construction.
Le coffrage :
Les coffrages intérieurs et extérieur doivent être auto-stables, car ils ne sont pas reliés,
dans la hauteur du mur.
Nous utilisons des bastaings de bois, disposés verticalement, tous les 60 à 80 cm.
Ils peuvent cependant être reliés en tête, au dessus du niveau du mur fini.
En face intérieure, le coffrage est pleine hauteur.
On utilise du contreplaqué car le mur sera doublé pour assurer l'isolement thermique.
Le montage : (voir fiche illustrée ci-dessous)
En face extérieure (face vue), une première planche est disposée horizontalement,
en partie basse.
La largeur de la planche doit correspondre à la taille des pierres les plus grosses.
On appuie un premier rang de pierre, contre cette planche, en écartant les pierres d'environ 5 cm.
On verse ensuite le béton, en face arrière des pierres, pour assurer leur tenue contre la planche.
Le béton n'est pas vibré avec une aiguille, mais simplement tassé et vibré au marteau
en tapant sur le coffrage.
Le béton est arasé, en suivant le dessus de la planche.
Une nouvelle planche est alors disposée au dessus pour constituer le rang suivant.
Un repérage de la position des pierres du rang inférieur est tracé grossièrement,
sur la tranche du coffrage supérieur, pour effectuer un décalage des pierres
et éviter les alignements verticaux.
On répète l'opération pour chaque rang.
Le béton :
Nous utilisons des agrégats assez gros, de préférence en calcaire analogue aux pierres.
Nous n'utilisons que du ciment blanc.
Le béton ne doit pas être trop liquide pour qu'il ne vienne pas masquer la face avant des pierres.
Cette technique ne permet pas de voir ce que l'on fait.
La surprise est au décoffrage...
Nous aimons bien cette mise en oeuvre, mais elle ne plait pas à tout le monde.
C'est ni véritablement un mur en pierre, ni un mur en béton.
Dans le pavillon d'accueil de l'Abbaye de Trizay ( Charente-Maritime ),
Voir dans : sélections de réalisations
nous avons combiné 2 techniques : la pierre banchée et le béton de site.
Nous avons incrusté, dans le mur en béton de site, des pierres de taille
d'une épaisseur de 8 cm.
Le but était de tester ce principe, en vue d'un projet d'un quartier de maison,
dans l'Aisne à Septmont.
Ce projet est conçu, en association avec Eduardo SOUTO DE MOURA et Laurent BEAUDOUIN.
PROJETS UTILISANT LA TECHNIQUE DE LA PIERRE BANCHEE :
Agence d'Architecture Hervé Beaudouin Benoît Engel à NIORT (Deux-Sèvres) > c'est le prototype.
Halle de la Sèvre - Parc des Exposition de Noron à NIORT (Deux-Sèvres)
Bibliothèque à CHAURAY (Deux-Sèvres)
Maison de retraite des coteaux de Ribray à NIORT (Deux-Sèvres)
Maison des Habitants de la Gibauderie à POITIERS (Vienne)
Bocapole à BRESSUIRE (Deux-Sèvres) - particularité : les pierres sont granitiques.
Institut de Formation aux Soins Infirmiers - Hôpital de NIORT (Deux-Sèvres)
Maison de retraite de MENIGOUTE (Deux-Sèvres)
Institut Universitaire de Formation des Maîtres - Campus de POITIERS (Vienne)
Hôpital de jour à THOUARS (Deux-Sèvres)
Mairie de LUSSAC-LES-CHATEAUX (Vienne)
Abbaye de TRIZAY (Charente-Maritime)