la pierre de récupération I la pierre sciée éclatée I le mur manteau I les claustras de pierre I la pierre banchée I la pierre de taille banchée I béton de site I béton de brique pilée I les fentes sciées
le coffrage sauteur I un mur poids I le bois goudronné I le bois brulé I le bois de châtaignier I le bois de robinier I menuiseries acier en profils pleins I menuiseries mixtes acier / bois
châssis fixes en applique extérieure I fenêtre roulante en tôle pliée I queue d'aronde et papillons I une poignée rustique I muraillage en pierre calées
la pierre de récupération
Quelques propos sur la pierre :
Nous avons toujours eu de l'attirance pour l'architecture sans architectes.
L'architecture vernaculaire, les savoirs constructifs ancestraux, voire archaïques,
sont riches d'enseignement pour l'architecte.
L'architecture de pierre, c'est une architecture de la lenteur.
La lenteur est obligée, la lenteur est nécessaire.
Les pierres sont posées une à une. La pierre a besoin de la main,
elle s'accommode mal des machines et de la rationalisation.
Le maçon trie les pierres, il les classe en tas, avant de les poser une à une.
La pierre est un matériau "culturel", il exige une connaissance et un savoir faire particulier.
C'est un art artisanal par essence.
Mais la pierre s'accommoda aussi d'une certaine imperfection ou de l'aléatoire.
L'accident, l'irrégularité rend la paroi sensible, voire poétique.
La pierre implique l'épaisseur.
Elle a besoin de cette épaisseur pour jouer de sa présence,de sa nature tellurique.
Le mur a besoin d'épaisseur pour exprimer sa force et son silence.
L'aplat est nécessaire.
Sans épaisseur, il n'y a pas d'ombre. L'ombre appartient à la lumière.
La pierre brute, par sa texture rugueuse, joue avec la lumière.
C'est à partir de quelques "bricolages", réalisés avec des pierres de toutes sortes,
que nous développons notre "travail d'architecture".
Le matériau inspire.
La pierre brute par son essence, son caractère texturé et naturel,sa mise en œuvre, sa lenteur,
nous conduit vers des formes simples et silencieuses.
Le geste est économisé, retenu et sans arrogance.
La pierre est liée au mur. C'est donc d'une architecture de murs dont il s'agit,
inscrite dans un principe de discrétion.
Le jeu des pleins et des vides est bien ici l'essentiel du travail d'architecture.
L'architecture est composée, les formes se veulent souverainement élémentaires :
carré, cercle, simplicité limpide, géométrie rudimentaire, intemporelle.
L'aspect brut et archaïque prend toute sa force
et trouve sa modernité dans des juxtapositions contrastées
avec les matériaux industriels, acier, verre ou des prolongements
à connotation naturelle : bois, cuivre, goudron.
Le travail d'architecture a fait l'objet de séries.
Toute recherche sur les matériaux et leur mise en œuvre
a besoin d'expérimentation, de prototype, dans des échelles différentes.
Avec la pierre, nous avons, à ce jour, utilisé,
mis au point et adapté au contexte local quatre techniques :
- La pierre de récupération en contre-murs
- La pierre sciée et éclatée
- La pierre banchée
- Le béton de site
Dans tous les cas, l'économie du projet est une contrainte
qui n'est pas sans influence sur la conception.
La recherche de formes simples,
souvent centrées, proches du cercle ou du carré,
nous permet de réduire le linéaire de l'enveloppe, à surface égale.
L'organisation rationnelle de la mise en œuvre,
participe également beaucoup à l'économie du projet.
C'est pourquoi il nous faut parfaitement connaître
les processus de mise en œuvre.
Chaque geste est important, un détail peut tout changer.
On ne peut se contenter de la recette.
Le geste de l'ouvrier a une importance déterminante.
C'est pourquoi, l'entreprise est systématiquement associée
à la mise au point du processus.
La connaissance de chaque chantier enrichit le projet suivant.
Le travail d'architecture avec la pierre est souvent un prolongement du paysage.
La pierre brute est vivante, elle possède ou acquiert un patine qui participe à son esthétique.
L'essentiel de notre travail se situe dans une région marquée par une forte présence d'un calcaire blond, lumineux, qui, associé à une lumière forte, contribue à cette ambiance très particulière du Bas Poitou et des Charentes.
Les campagnes sont caractérisées par de belles constructions de moellons montés à la terre,
en lits parfaitement alignés, de hauteur plus ou moins grande, selon les bancs de pierre du pays.
Les zones de calcaire tendre en Charente utilisent plus la pierre de taille.
Les constructions les plus remarquables sont ces nombreuses petites églises romanes
merveilleusement inscrites dans ces paysages.
Leurs simplicité est émouvante.